Conséquence de la crise de ces derniers mois, les promoteurs anticipent un effondrement de l’offre de logements neufs entrainant une tension sur les prix.
Les derniers chiffres de la construction et de la vente, présentés par la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), sont inquiétants. La majorité des indicateurs sont au rouge. Au second semestre, les mises en ventes de nouveaux logements ont chuté de 53,8% par rapport à 2019. Même chose pour les permis de construire qui ont, entre mai et juillet, baissé de 27,4% comparé à l’année précédente. Les mises en chantier ont pour leur part diminué de 8,7%, profitant d’un effet de rattrapage comme le souligne Marc Villand, président de la FPI Ile-de-France : « Nous avons fait démarrer tous nos chantiers en sortie de confinement. »
Double impact
Débutée avant le confinement, la chute de l’offre de logements neufs s’est accentuée. Cette chute a pour conséquence directe une augmentation des prix. Ce que déplore Alexandra François-Cuxac, présidente de la FPI : « augmenter les prix, ce n’est pas notre objectif. Cela nous éloigne de nos acquéreurs. »
Ce phénomène a un double impact pour les promoteurs. La baisse du nombre de biens à commercialiser leur fait perdre de l’argent, et l’augmentation des prix pourrait entrainer une chute de la demande. Des hausses de prix du mètre carré ont ainsi déjà été observées sur certaines agglomérations : +21,5% au Havre ; +17,7% à Saint-Malo ; +8,5% à Dijon ; +8,2% à Nantes et +7% à Angers.
Plan de sauvetage
Pour les professionnels, le plan de relance annoncé par le gouvernement ne résout rien. Début septembre, les extensions du dispositif Pinel et du prêt à taux zéro pour les acheteurs, annoncées par le ministère du Logement, ont également été jugées insuffisantes. « Si l’on n’arrive pas à faire prendre conscience de la crise qui va toucher notre secteur, ce ne sera pas d’un plan de relance dont nous aurons besoin. Ce sera d’un plan de sauvetage ! » conclut Alexandra François-Cuxac.
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