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Marché immobilier : Les acquéreurs ont toujours du mal à trouver logement à leur goût

L’Observatoire du Moral Immobilier piloté par le portail d’annonces immobilières Logic-Immo.com en collaboration avec TNS Sofres, constate que le sentiment que le choix de biens est limité est une problématique récurrente sur le marché actuel.

Même si les taux d’emprunt bas améliorent le pouvoir d’achat des futurs acquéreurs, ces derniers persistent à affirmer que le stock reste limité. Si 58% des acquéreurs sont confiants dans l’aboutissement de leur projet dans les 6 prochains mois, 30% sont plus sceptiques.

Pour ces derniers, c’est désormais l’absence de biens correspondant à leurs attentes qui représente le premier obstacle à la concrétisation de leur projet. Ainsi, en avril 2015, 71% pensent ne pas réaliser leur projet à court terme faute de biens répondant à leurs critères et 61% se sentent ralentis par les prix élevés du marché. Seuls 23% expriment des inquiétudes quant à la remontée des taux d’intérêt pouvant freiner leur acquisition.

Si l’offre et la demande affichent un certain équilibre en volume au niveau national, les acheteurs font état de difficultés à trouver un logement répondant à leurs attentes. « Aussi, si l’offre ne permet pas de répondre à la demande c’est avant tout pour des questions de distorsion géographique, de typologie de biens disponibles qui ne répond pas aux critères recherchés (maison ou appartement, superficie, budget, etc.)… Mais aussi parce que le coup de cœur n’était pas au rendez-vous. En l’occurrence, 73% des candidats à l’accession ne sont pas prêts à acheter un logement sans avoir le fameux coup de coeur », explique Cyril Janin, Directeur Général du portail d’annonces immobilières Logic-Immo.com et Porte-Parole de l’Observatoire du Moral Immobilier.

Si un logement neuf présente souvent l’avantage d’un aménagement mieux adapté aux goûts et aux besoins de chacun, seulement 11% des acquéreurs orientent leur recherche vers ce marché. 27% restent indécis entre le neuf et l’ancien et 62% recherchent exclusivement dans le parc ancien. Si l’ancien attire toujours autant les candidats à l’accession, c’est avant tout pour ses prix jugés moins élevés (45%), mais aussi pour son cachet (39%).

Sachant que 46% des biens vendus en 2014 en province datent d’avant 1969, le constat est que le cachet de l’ancien s’accompagne bien souvent de travaux correspondant à des chantiers de rafraîchissement voire de rénovation parfois très lourds.

En dépit du succès croissant des émissions démontrant les miracles du home-staging, beaucoup de vendeurs ont encore des difficultés à concevoir l’idée d’investir pour mieux vendre, même pour « raffraîchir » le bien. En effet, en France, les vendeurs ont longtemps été en position de force et les travaux, même de décoration et d’embellissement, sont jugés comme étant à la charge des acheteurs. Ainsi, l’Observatoire du Moral Immobilier met en exergue le fait que 61% des revendeurs ne prévoient pas d’effectuer des travaux d’embellissement ou de décoration sur le bien qu’ils mettent en vente.

« Les émissions TV mettant en avant la plus-value du home-staging pour réaliser une meilleure vente cartonnent mais, en réalité, le marché immobilier français semble imprégné d’une idée reçue qui veut que les travaux de rénovation soient à la charge de l’investisseur. C’est culturel. Le schéma est différent dans des pays anglo-saxons ou nordiques, par exemple, où on part du principe que les acheteurs n’ont plus les moyens d’investir dans les travaux une fois le financement du bien bouclé. En Suède, le home-staging est même déductible des impôts », fait remarquer Stéphanie Pécault, Responsable Etudes chez Logic-Immo.com.

Au-delà de la mise en valeur du bien, reste la problématique des travaux plus lourds. Là aussi, l’usage veut que les grands chantiers restent essentiellement à la charge de l’acheteur. Si 22% des futurs acheteurs semblent disposés à prendre en charge des gros travaux de rénovation tels que la toiture, l’électricité, l’assainissement… Seuls 5% des revendeurs se disent prêts à le faire. L’écart est encore plus marqué en ce qui concerne les travaux d’extension. Aussi, 21% des futurs acheteurs sont prêts à prendre ce type de travaux à leur charge, contre 2% chez les revendeurs.

Enfin, pour les travaux de mise aux normes énergétiques, 38% des acheteurs envisagent de les réaliser, contre 9% des revendeurs. Pourtant, les résultats de ces travaux sont à même d’affecter l’étiquette énergétique qui apparaîtra dans le descriptif du bien.

« 79% des candidats à l’acquisition interrogés cherchent un bien dont le DPE est noté au-dessus de la catégorie D. Or, dans le parc d’habitations français, seulement 38% des logements obtiennent une note au-dessus de ce seuil. Ces chiffres révèlent les imperfections souvent décriées du DPE français, du fait de son manque de précisions sur l’état du bien. Et pourtant, dans le contexte économique actuel, les acquéreurs immobiliers ont plus que jamais besoin d’être informés sur l’état du bien dans lequel ils investissent », explique Cyril Janin.

« Il faut opérer un véritable changement de mentalité en France car il reste difficile de persuader un vendeur de réaliser des travaux sur un bien à la vente. Mais, dans un contexte où les acquéreurs sont de plus en plus exigeants, il ne fait aucun doute que les vendeurs qui feront cet effort devraient vendre dans de meilleures conditions aussi bien en terme de prix que de délais de vente… », Conclut Stéphanie Pécault.

Source : www.Logic-Immo.com