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Immobilier : Paris perd des locataires au profit des autres villes

 

Comme le révèle le dernier baromètre SeLoger, les recherches de logements ont brutalement chuté depuis le 11 mai à Paris. Mais si les locataires délaissent la capitale, ils regardent ailleurs : les recherches ont augmenté dans les 9 autres grandes villes étudiées.

Les locataires parisiens sont de plus en plus nombreux à vouloir quitter la capitale pour d’autres villes depuis le déconfinement. D’après le dernier baromètre des loyers SeLoger, les recherches de locations ont baissé de 23% entre le 11 mai et le 31 août, par rapport à l’an dernier. Un repli « historique », selon la porte-parole du groupe SeLoger, Séverine Amate, et ce « notamment en raison de la pandémie de coronavirus, qui a poussé certains locataires à accorder davantage d’importance aux critères de qualité de vie, à l’importance d’avoir de l’espace, un extérieur », explique-t-elle. Ainsi, les recherches ont augmenté dans les 9 autres grandes villes étudiées. C’est Nice qui enregistre la plus forte hausse du nombre de recherches de logements en location, entre la date du déconfinement et la fin de l’été : 40% de plus qu’en 2019. Bordeaux arrive en deuxième position avec une hausse de 36%, suivie de Marseille, avec +29%, de Toulouse, +21%, et de Nantes, +12%, à égalité avec Mulhouse. Rennes affiche une augmentation de 10% des recherches, et Strasbourg et Lyon enregistrent 6% de hausse.

A Bordeaux, les demandes d’achat en nette hausse

Le baromètre permet aussi de constater un décrochage des demandes de biens à l’achat à Paris, même si elles continuent d’augmenter de 5% pendant la même période. En effet, la hausse est beaucoup plus forte dans les autres grandes villes : + 164% à Bordeaux, + 139% à Nantes et + 100% à Strasbourg. Les demandes d’achat augmentent aussi de manière saillante à Marseille, + 89%, et à Nice, + 87%. Rennes enregistre 74% de hausse, Toulouse, 68% et Lyon, 53%. Enfin, Mulhouse affiche 27% d’augmentation des demandes.

En revanche, le nombre de biens mis en location longue durée à Paris explose entre le 1er juin et le 31 juillet, avec 64% de hausse par rapport à la même période de 2019. Idem à Nice, avec 52%, Bordeaux, 39%, Rennes, 34% et Nantes, 32%. « Il y a fort à parier que de nombreux propriétaires cherchent maintenant à faire basculer leur bien dans de la location de longue durée. C’est ce que reflète très probablement cette hausse » avance la porte-parole de SeLoger. Lyon, Marseille, Strasbourg et Mulhouse n’ont, elles, pas connu d’augmentation de demandes pour ce type de location.

Source : Galivel & Associés