Sans titre (20)

COVID-19 : vers une baisse du prix de l’immobilier de bureau ?

Entre le développement du télétravail, les difficultés économiques que rencontrent de nombreuses entreprises et leurs volontés de faire des économies, la crise sanitaire pourrait rapidement impacter directement l’immobilier de bureau et sur sa valorisation.

Des renégociations de loyer à prévoir

« Avant la crise sanitaire, le taux de chômage était bas, le marché des bureaux équilibré, les loyers orientés à la hausse… Désormais, les propriétaires d’actifs de bureaux vont être sous pression », estime ainsi Stéphane Theuriau, président de BC Partners Real Estate. Pour de nombreux experts, la situation va inexorablement entrainer une renégociation des loyers à la baisse, au moins pour les immeubles les moins récents et/ou situés dans des zones où la vacance de locaux était déjà importante avant l’épidémie de COVID-19.

Ces réajustements devraient moins toucher les bureaux de prestige, situés dans des endroits prisés comme le quartier central des affaires à Paris.

La Défense affectée

C’est essentiellement l’Île-de-France, et en particulier la petite couronne parisienne qui devrait être impactée. Pour François Grandvoinnet, PDG d’Edmond de Rotschild REIM France, cela devrait concerner « en particulier La Défense, où le marché des bureaux était déjà un peu en suroffre avant la crise sanitaire […]. On y trouve par ailleurs de gros utilisateurs, avec d’importants volumes qui, s’ils instaurent une ou deux journées de télétravail pour tous leurs salariés, vont rendre un ou deux étages dans leur tour ». 

Cette baisse des loyers pourrait toucher d’autres villes proches comme Courbevoie ou Puteaux. François Grandvoinnet pronostique au contraire que, « toutes les communes irriguées par la ligne 15 du métro du Grand Paris avant 2024 [la première à être construite, NDLR] seront attractives ».

La mise en place du télétravail ralentit le processus 

La plupart des entreprises sont pour le moment occupées à gérer le retour de leurs collaborateurs sur site. « Elles attendent d’avoir de la visibilité et de savoir où elles vont atterrir en termes de télétravail, d’organisation du travail, d’aménagement des locaux. Ensuite, on s’attend à une vague de renégociations de baux », confirme Céline Piessat-Lepetit, consultante en immobilier d’entreprises chez Arcadis.

La réduction des loyers devrait entrainer une baisse de la valeur des actifs en immobilier tertiaire.

Source : Galivel & Associés