Parcours d’acquisition : Du rêve à la réalité…
Pour la deuxième année consécutive, le Crédit Foncier dévoile les résultats d’une étude* visant à mieux appréhender le parcours d’acquisition de la résidence principale des Français et à identifier les choix et arbitrages auxquels consentent les futurs acquéreurs.
En moyenne, les personnes en recherche d’une résidence principale attendent désormais 4 mois (4,4 mois) avant de signer un compromis. De façon assez spectaculaire, cette durée moyenne a fortement baissé en un an, puisqu’en 2014, elle était égale à 7 mois. Cette diminution importante du temps de recherche s’observe dans toutes les régions en France. Au plan géographique, c’est dans la grande couronne de l’Ile-de-France que la recherche est la moins longue (3,8 mois), et dans la moitié sud de la France qu’elle dure le plus longtemps (4,7 mois dans le Sud-Ouest et dans le Sud-Est).
Lorsqu’ils ont conclu l’achat de leur résidence principale, les ménages ont visité en moyenne près de 6 biens (contre 7 en 2014). Peut-être par manque de temps, ce nombre décroît également en fonction de la taille de la famille: un ménage sans enfant visite en moyenne 6,7 biens avant l’acquisition, lorsque ce nombre tombe à 5,6 pour les ménages de trois enfants.
Quatre caractéristiques recherchées sont tout particulièrement mises en avant: le nombre de pièces (1er rang), la présence d’un balcon, d’une terrasse ou d’un jardin (2ème rang), la superficie du logement (3ème rang) et l’emplacement géographique (4ème rang). D’autres caractéristiques dépendent de la région concernée ou du profil des acheteurs :
- la proximité de transports en commun vient ainsi au 4ème rang du classement des caractéristiques recherchées à Paris et dans la petite couronne, lorsque cet item ne se range qu’en 11ème position en province;
- l’exposition du logement vient en 5ème position pour les ménages habitant la moitié sud de la France;
- la proximité d’écoles est naturellement recherchée par les familles avec enfants.
Au bout d’un an de recherche, 67% des personnes interrogées ont fait l’acquisition d’un logement. 20% d’entre elles sont toujours en recherche et 13% ont abandonné. Les ménages les plus jeunes ont le plus de facilités à réaliser l’acquisition de leur logement avant un an de recherche : 75% pour les ménages âgés de moins de 30 ans, contre 58% pour ceux de plus de 50 ans.
95% des personnes interrogées ont eu recours à internet dans leur recherche avec trois motivations principales : la consultation des annonces (pour 82% des répondants); la recherche d’un financement (56%) et l’appréciation des paramètres du marché: prix, surface,… (42%).
63% des personnes (65% en 2014) ayant fait une acquisition indiquent avoir négocié une baisse de prix. Cette baisse équivaut à une diminution moyenne de 7% (8% en 2014) du prix de vente initialement réclamé par le vendeur.
Pour réaliser leur acquisition immobilière, 23% des personnes interrogées (29% en 2014) disent avoir dépassé leur budget, avec un dépassement moyen de 10% au regard de leur budget initial. Ce dépassement est financé par le recours à l’épargne (34%) ; l’augmentation des mensualités du prêt immobilier (33%) ou de la durée (30%) ; l’aide familiale : don (13%) ou prêt (9%).
Géographiquement, c’est de très loin en Ile-de-France que la nécessité d’aller au-delà du budget initial est la plus importante. 28% des acquéreurs à Paris et la première couronne sont ainsi allés au-delà de leur budget initial contre 18% seulement dans le Nord-Ouest.
42 % des personnes ayant déclaré avoir fait une acquisition au cours de la première année de recherche indiquent qu’elles ont fait des concessions sur leur achat par rapport au projet initialement envisagé.Une proportion en baisse considérable par rapport à 2014 (61%), ce qui semble logique compte tenu de la plus grande facilité observée à trouver le logement de son choix.
Les concessions sont principalement liées à la taille du logement (39% disent avoir acheté un logement plus petit qu’espéré) et à l’éloignement géographique au regard de la zone recherchée (36% disent s’être éloignés du lieu où ils souhaitaient acheter). Pour le reste, les concessions portent essentiellement sur une surface moindre de terrain ou jardin (24%), le renoncement à un parking (23%), une cave (14%), ou encore à l’exposition géographique du bien (13%). Les motivations des acquéreurs sont principalement liées au souhait de ne plus payer de loyer à fonds perdus (63%) ; à la volonté d’être propriétaire de sa résidence principale (55%) ou à celle de ne plus payer de loyer à la retraite (40%).
*Le Crédit Foncier a interrogé (du 20 mars au 20 avril 2015) 3 779 ménages qui ont cherché au cours des douze derniers mois à acquérir un logement. Cette enquête a permis de dresser un bilan de leur parcours d’acquisition au terme d’une année de recherche.
Source : creditfoncier.com