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Une étude avance cinq scénarios pour l’avenir de l’immobilier d’entreprise

 

« Il n’y a pas une réponse aux enjeux de demain », une étude de Colliers International a dégagé cinq scénarios d’évolutions pour l’immobilier d’entreprise : Quelle organisation ? Quelle répartition territoriale ? Quels modes de travail ?

Statu quo

Dans le premier scénario, celui du statu quo : « on assiste à une simple évolution des bâtiments vers quelque chose de plus vertueux » selon Frédérique Miriel, directrice du département conseil en environnement de travail et accompagnement au changement. Ceux-ci sont, plus encore qu’aujourd’hui, des vitrines pour attirer les collaborateurs, avec le souci toujours plus marqué de l’optimisation des mètres carrés. Le télétravail et le coworking restent « une soupape de flexibilité ». Rien ne change vraiment, dans ce scénario, en termes de localisation des bureaux.

Démocratie d’entreprise

Le second scénario se nomme « les vertus de la transition énergétique » : des normes et réglementations ambitieuses sont mises en place de manière concertée, le fort développement des technologies est mis au service du confort des travailleurs, dans un esprit de « démocratie d’entreprise ». L’emploi reste majoritairement salarié mais les travailleurs trouvent d’autres sources de développement personnel en réduisant leur temps de travail au sein de l’entreprise principale, pour développer d’autres activités, associatives ou au sein d’entreprises tierces. La région parisienne reste très attractive pour les sièges sociaux, mais on assiste à la multiplication de tiers lieux, à proximité des domiciles, servant au télétravail.

Eclatement des localisations

« Nouveau départ vers les territoires ». C’est l’intitulé du troisième scénario, celui de « la recherche d’une meilleure qualité de vie ». Les travailleurs s’éloignent des centres métropolitains, les entreprises se répartissent beaucoup plus sur le territoire. Un scénario où l’intelligence artificielle a néanmoins détruit beaucoup d’emploi, et où un grand nombre de travailleurs sont indépendants et flexibles. Il n’y a plus de siège social à proprement parler, plutôt « des hubs propres à l’entreprise ou multi-entreprise ». Le coworking et le co-living se déploient massivement.

Scénario pessimiste

Le scénario « Castes digitales et fractures territoriales » est le plus pessimiste. Dans celui-ci, la prise de conscience de l’urgence climatique est imposée par l’Etat. Les transports sont renchéris, et toutes les transformations sont subies. La recherche de performance et l’intelligence artificielle apportent beaucoup de destructions d’emploi. Les entreprises deviennent des plateformes virtuelles plutôt que des lieux. Les travailleurs qui ont les compétences sont pouponnés tandis que les autres sont relégués.

Refondation par le local

Le dernier scénario est celui de la « dépendance technologique et de l’indépendance professionnelle ». La prise de conscience s’est ici faite au niveau local. Le développement de la vie « au niveau d’écoquartiers » amène les travailleurs à faire le choix d’aller vers des petites entreprises, « à taille humaine, avec plus de sens ». La grande entreprise réagit en faisant appel beaucoup plus aux PME qui y gagnent au rapport de force. Les environnements de travail seront beaucoup plus dispersés, même si les grandes entreprises resteront dans les centres urbains. Il y a beaucoup plus de travailleurs indépendants.

Source : Galivel & Associés