La rénovation énergétique est-elle vraiment efficace ?
On vous mentirait ? Les incitations à réaliser des travaux de rénovation énergétique dans une optique d’économie et de respect de l’environnement ne semblent pas donner les résultats escomptés.
C’est un chiffre qui a de quoi faire rager : selon une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), dans 75 % des cas, après des travaux de rénovation énergétique sur des maisons individuelles, le logement resterait dans la même classe énergétique ! L’impact ayant permis de gagner au moins une classe dans le Diagnostic de performance énergétique n’est tangible que dans 25 % des cas, comprenant 5 % des logements qui ont tout de même gagné deux classes.
Manque d’information et d’accompagnement concernant la rénovation énergétique
Concernant les travaux au niveau des combles ou toitures, seul un tiers est considéré comme performant, un chiffre qui chute à 17 % pour les interventions sur les fenêtres et murs. L’une des explications : seuls 15 % des ménages ont été bien informés et accompagnés dans leurs démarches. Par ailleurs, si les propriétaires ont le bon réflexe en commençant par des travaux d’isolation, ils oublient en revanche la ventilation, ce qui peut entraîner des problèmes de renouvellement de l’air et de moisissures.
Et si 73 % des personnes interrogées sont conscientes d’avoir encore des travaux à réaliser après ces premières tentatives, 37 % d’entre elles ne prévoient pas de les accomplir pour le moment, principalement pour des raisons financières ou parce qu’elles ne sont pas sûres que les économies réalisées justifient l’investissement.
Le coût élevé de la rénovation énergétique
Les questions financières sont en effet à considérer, car malgré les aides et prêts, le coût des travaux est bien plus important pour gagner deux classes de DPE : 25 900 euros en moyenne, contre 15 900 pour gagner une classe et 9 700 pour ceux dont les performances du logement n’ont pas, ou peu, changé.